Histoire

La TROVEP de Montréal est fondée en 1979 par des organismes porteurs d’éducation populaire. Elle fait partie des quatre tables régionales qui fonderont le Mouvement d’éducation populaire et d’action communautaire du Québec au début des années 1980.

À l’origine, son mandat était la défense et la reconnaissance de l’éducation populaire et de l’action communautaire autonome. Si au début, les luttes qu’elles mènent ne concernent que la défense du Programme de soutien aux organismes d’éducation populaire, elle est vite emmenée à ferrailler sur d’autres dossiers concernant la reconnaissance des groupes communautaires : Centraide, les numéros de charité, les liens avec la CECM (ancêtre de la CSDM), les Projets de développement de l’emploi, etc.)  C’est dans ce sillage qu’elle organise de grands événements de promotion de l’action communautaire : Au grand jour (1988), Nous reconnaissez-vous? (1989).

Dans les années 1990, elle interviendra auprès de la ville de Montréal pour la reconnaissance des groupes communautaires dans le champ du développement social. Elle soutiendra aussi activement la création du RIOCM lors de la régionalisation du PSOC. La TROVEP de Montréal est toujours active dans le champ de la reconnaissance en soutenant les luttes pour le financement des groupes de défenses collectives des droits et en soutenant et en participant a de grandes campagnes telles Engagez-vous pour le communautaire.

Quand on parle d’éducation populaire on en vient presque automatiquement à parler de condition de vie et de défense collective des droits, c’est ce qui explique qu’à partir des années 1990, la TROVEP de Montréal s’impliquera d’une manière plus marquée dans les luttes sociales. Elle sera de la lutte contre les premières réformes de l’aide sociale, puis fondera et soutiendra la Coalition pour la survie des programmes sociaux. Dans les années 2000, dans la poursuite des luttes contre le démantèlement des acquis sociaux, elle sera partie prenante de la Coalition J’ai jamais voté pour ça!, puis plus récemment de la Coalition main rouge. Elle s’est également impliquée dans des luttes plus spécifiques : contre la tarification de l’eau ou pour une tarification sociale dans le transport en commun.

Afin de contribuer à la réflexion et à la cohésion du mouvement communautaire la TROVEP de Montréal a également créé des lieux et des moments de réflexion : Les État généraux du Mouvement populaire et communautaire montréalais (1996), colloque sur le Partenariat, et de nombreuses journées d’analyse et de formation.

Pour conclure cette esquisse, de l’évolution de la TROVEP de Montréal, disons que d’une lutte à l’autre, d’une coalition a l’autre, elle a toujours voulu contribuer à la solidarité entre les organismes communautaires et a toujours voulu contribuer à l’évolution sociale.